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UN VOYAGEUR

rieures et à tout ce qui pouvait augmenter leur prestige et leur influence dans les importantes affaires qu’ils avaient à négocier.

Mais chez eux il y avait deux hommes, le civilisé et le traiteur de fourrures. Si dans la société ils se montraient aimables, et faisaient paraître de belles qualités, comme trafiquants dans les pays sauvages, ils étaient sans entrailles, et pour défendre ce qu’ils appelaient leurs droits de commerce, ils ne reculaient devant aucun moyen. Depuis la tête jusqu’aux pieds, depuis le premier bourgeois jusqu’au dernier des employés, tous étaient animés du même esprit.

Disons d’abord un mot de la forte organisation de cette compagnie.

Après la réunion de la compagnie du Nord-Ouest à la compagnie X Z, en 1805, les capitaux furent divisés en cent actions, dont la plus grande partie appartenait à des maisons de Londres et de Montréal ; le reste appartenait à des particuliers nommés associés hiver-