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DES PAYS D’EN HAUT

pas le temps de pousser loin sa découverte. En effet, une marche de vingt-six jours, dans un pays inconnu, ne peut guère mener plus loin qu’à trois cents milles.[1]

Kelsey avait réussi à faire promettre aux sauvages d’apporter leurs pelleteries aux forts de la compagnie, mais vers les années 1708 et 1711, le comité de Londres écrit de nouveau d’envoyer des messagers pour attirer les sauvages et pour les engager à ne fréquenter que les forts anglais.

Jusqu’à la découverte de la Rivière-Rouge par le chevalier de La Vérandrye, en 1734, les Français n’ayant encore des comptoirs que le long des grands lacs, laissèrent toujours un commerce assez lucratif aux Anglais de la baie d’Hudson, malgré l’opposition qu’ils leur faisaient par leurs coureurs des bois. Mais

  1. Nous aurons occasion, dans un ouvrage que nous préparons, de parler de ce voyage, auquel un historien anglais (le rév. Brice) a donné une importance ridicule. Nous nous contentons ici de le signaler.