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UN VOYAGEUR

tendus sortilèges des Anglais, M. le général leur père les abandonnerait, ne voulant pas avoir des enfants insensés, qui écoutent d’autres voix que la sienne. »

La compagnie de la baie d’Hudson avait une organisation comme un gouvernement. Le pouvoir central de cette compagnie était à Londres ; c’était là que siégeaient le gouverneur général et les membres du conseil. Tout ce qui regardait les intérêts de la compagnie, jusqu’aux moindres détails, était discuté et réglé devant ce tribunal, qu’on nommait comité général. Rien de nouveau ne pouvait être entrepris dans le pays sans auparavant avoir reçu l’approbation du comité de Londres.

La compagnie avait à son service une petite flotte, d’habiles marins, des forts flanqués de bastions en pierre et défendus par des canons. Elle avait un grand nombre de serviteurs employés à la garde des forts et à la traite avec les sauvages. Chaque fort était confié