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DES PAYS D’EN HAUT

du canot pour le tenir immobile. S’il y avait dans l’embarcation un bourgeois ou un commis, il se faisait transporter à terre sur les épaules d’un vigoureux et solide voyageur ; les autres se hâtaient de porter à la grève toutes les pièces. Aussitôt que le canot était vidé, quatre, six, ou huit hommes le portaient sur leurs épaules à l’extrémité du portage. Là, ceux qui étaient désignés pour tenir l’embarcation en bon état, l’examinaient avant de la remettre à flot. Pour charger le canot, on usait des mêmes précautions que pour le décharger ; il était porté dans l’eau à quelques pas du rivage, deux hommes lui servaient d’ancre, et à mesure que les colis arrivaient, ils étaient replacés avec soin au fond de l’embarcation.

Au printemps, quand les glaçons flottent encore sur les rivières, quand la bise est froide, et que les rayons du soleil ne sont pas assez ardents pour attiédir l’atmosphère, un bain de cette nature, prolongé pendant quel-