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UN VOYAGEUR

veille de manquer de nourriture, et ne comptant, pour manger, que sur les bêtes qui avaient la bonne volonté de se laisser capturer.

Heureusement, une trêve conclue entre les deux compagnies vint mettre un terme aux souffrances de ces malheureux : on leur envoya des canots pour les ramener sur la terre ferme et les remettre en liberté.

Charbonneau fut envoyé au fort Dauphin où, après une semaine de repos, on le remit dans le département de postes. Mais comme le fort Dauphin était peu important, on renvoya bientôt Charbonneau au fort de l’Île-à-la-Crosse, où il avait passé ses premières années. On lui adjoignit pour compagnon un Métis montagnais du nom d’Adam.

Nous ne suivrons pas notre héros dans ses longues et nombreuses pérégrinations à travers les bois et les déserts. Il courut maints dangers et dut plus souvent son salut à la solidité de sa jambe qu’à la force de son poignet. Pen-