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de branches et de feuilles. Et l’ombre de Pan erre sur l’herbe soyeuse.

Des jardins paraissent s’envoler, saisis par l’étreinte des génies de l’air qui roulent sous des jonchées de roses, de dahlias et de marguerites.

Sur le bord des sources, Narcisse effeuille dans leur miroir son cœur qui fuit, rapide comme la flèche, insaisissable comme la pensée.


Là-haut, plus dense, mûr ainsi que le fruit qui va se détacher, l’azur, épanoui. Dans sa passion de lumière, il ramasse ses énergies et son audace. Il lutte désespérément contre la fin, la chute vers l’obscurité.

Les idées pures térèbrent de leur vol obstiné ce zénith aux confins de la splendeur. Elles tourbillonnent autour de l’âme des poètes et des apôtres. Fines, effilées, créations de l’esprit las des vanités

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