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vérité de ton être, et ce geste de malédiction, venu de tes mains, je l’acceuille et l’orne de baisers.

Je suis sourd à tes désirs germés dans un autre monde. Aie la grandeur du silence au milieu de la floraison de tes martyres ! Pardonne à mon égoïsme, qui te veut déchirée toute par la roue de la destinée et dédaignant de te plaindre.

Mais tu ne veux rien entendre, et tu évolues au milieu de tes grâces, reconquérant en une minute, tous les caractères d’autrefois ; et ces charmes, sortilèges, et comme l’ombre de ce tissu corporel, trésor inoublié qui se compliquait de nos ardeurs confondues. Ah ! Ah ! tu tourbillonnes en moi ; tu te maries à ma chair, insatisfaite des voluptés que tu goûtais jadis, et

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