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touffés par le crime européen, le chant inconnu qui aurait immortalisé une âme et un nom.

C’est la défaite du printemps ! Néron dit adieu à l’amour, aux violettes ; il s’en va vers la férocité.

Déjà, il a commandé que l’on tue des esclaves ; déjà, il trempe dans le meurtre ses mains qu’il aurait pu consacrer à l’amour. Ironique, crispé, Pétrone avec mélancolie déchire son cantique qu’il dédiait au plaisir.

Tous les Nérons, tous les Alcibiades, d’ailleurs, s’élancent au carnage, au sac des villes et des hameaux, à la destruction des cathédrales. Les vierges se meurent de leur départ, s’arrachent de leurs bras avec angoisse, ploient comme des tiges à jamais brisées.

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