Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On dirait que la terre pourrait être heureuse, qu’elle se pare en cet espoir-là : et le temps, par un miracle magique, ne connaîtra plus la mort. En puissance, rêves, illusions, beauté, fleurissent l’âme humaine. Est-ce que de neuves espérances ne vont pas s’ouvrir et la douleur s’arrêter ? Ah ! si elle allait s’éteindre une fois qui serait la dernière ! Si elle consentait à n’être plus l’hôte importun, accablant de la terre et permettre que la vie fût, désormais, un long chant d’adoration, d’enivrantes réalités !

Leurre, leurre immense ! Ce printemps éclaire des cœurs vides, bouleversés, des âmes aux espoirs arrachés ; et, sur des plaines labourées de sang, piétinées par les chevaux, une moisson de jeunes hommes, mes frè-

75