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LA PREMIÈRE CANADIENNE

se confesser, de recevoir la sainte communion. Elle verrait ses enfants baptisés dans la sainte Église, et instruits de leur sainte religion. Quelle joie pour elle, après avoir été privée si longtemps de voir les cérémonies religieuses, de pouvoir assister à la sainte Messe. Ces consolantes pensées jetaient un peu de lumière sur l’obscurité de son caveau.

Pendant l’hiver, M. Lajimonière travaillait aussi à ranimer un peu chez sa femme l’espoir de se voir un jour logée plus commodément. Il coupait le bois pour une maison et préparait tout ce qu’il pouvait se procurer pour la construire le plus tôt possible afin d’y recevoir convenablement les missionnaires qui ne manqueraient pas de leur rendre visite. Quand les beaux jours du printemps parurent, Mme Lajimonière sortit de terre et se logea sous la tente, en attendant que sa maison fût prête.

Elle travailla aussi avec ses enfants à préparer un coin de terre pour y semer du blé.