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LA PREMIÈRE CANADIENNE

de Montréal, lui donna une terre qui se trouve sur le côté est de la rivière Rouge, vis-à-vis la pointe Douglas. C’est une partie de cette terre qu’un de ses fils a vendue en 1882 pour la jolie somme de cent mille dollars.

Aussitôt que M. Lajimonière fut de retour après avoir accompagné le Lord, il pensa à préparer sur son terrain un logement pour sa famille. La saison était trop avancée pour songer à bâtir une maison en bois. Pour passer l’hiver, il creusa un trou en terre au-dessus duquel il fit une espèce de toit en chaume. Ce fut là qu’il installa sa famille pendant l’hiver de 1817 à 1818.

Le lecteur voit ici que depuis 1806 il n’y avait pas encore d’amélioration bien sensible dans le confort apporté au logement de Mme Lajimonière. Les campements de Pembina, les loges dans les prairies de la Saskatchewan, la hutte sur l’Assiniboine, la maison de Bellehumeur, tout cela valait autant que son logement pour l’hiver de 1817 à 1818.