Page:Dugas - La première Canadienne du Nord-Ouest, 1883.djvu/84

Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
LA PREMIÈRE CANADIENNE

car en n’allant pas à la rencontre de leurs gens pour leur porter des provisions de bouche, ils les exposaient à mourir de faim.

Les employés du fort Douglas se tenaient jour et nuit sur le qui-vive, car ils s’attendaient à voir arriver du fort Qu’appelle une troupe de Métis armés. Deux sauvages étaient venus donner la nouvelle au gouverneur Semple que la Compagnie du Nord-Ouest avait rassemblé tous ceux qu’elle avait pu réunir, pour venir reprendre ses forts.

Mme  Lajimonière, qui était au fort Douglas avec ses enfants, n’était pas sans inquiétude. Elle savait qu’elle pouvait courir de graves dangers si le fort était attaqué par les gens du Nord-Ouest.

Le 19 juin, vers quatre heures de l’après-midi, une sentinelle du fort Douglas vint avertir le gouverneur Semple qu’une troupe de gens à cheval passait en vue du fort, mais à une distance respectueuse. Cette bande de cavaliers ne paraissait pas être animée d’inten-