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LA PREMIÈRE CANADIENNE

qu’ils réussirent à se débarrasser d’eux sans effusion de sang.

Mme  Lajimonière ne retourna pas à la prairie le reste de l’été.

Ce genre de vie était plein de dangers et n’était guère profitable. Elle aurait bien voulu voir son mari se fixer auprès d’un fort et cesser cette vie d’aventures. Sa famille augmentait, il devenait de plus en plus difficile de voyager ainsi sans s’exposer à de graves inconvénients ; cependant il n’était guère facile de parler du projet de s’établir d’une manière permanente dans un endroit comme celui-là. Elle se résigna donc encore à attendre avec patience.

Au printemps de 1810, elle fit un troisième voyage à la prairie. Ce fut pendant ce voyage que vint au monde son troisième enfant. Elle avait surnommé le second Laprairie parce qu’il était né au milieu d’une immense prairie ; elle donna à son troisième enfant, qui était une fille, le surnom de Cyprès parce