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DU NORD-OUEST.

chèrent donc toute la nuit, et tout le jour suivant, sans presque s’arrêter. Ils craignaient, à chaque instant, de voir les sauvages acharnés à leur poursuite.

Enfin, après cinq jours de marche, ils arrivèrent sur les bords de la Saskatchewan, en face du fort des Prairies. Ils appelèrent quelqu’un du fort pour venir les aider à traverser la rivière. Il était temps, car, à peine touchaient-ils l’autre rive, qu’ils aperçurent au loin les Sarcis qui les poursuivaient. Les Canadiens Belgrade, Chalifou et Paquin étaient arrivés au fort ; leurs femmes avaient déjà été massacrées avec leurs enfants dans un camp des Sarcis, comme on l’a dit plus haut.

M. Lajimonière et sa femme entrèrent dans le fort pour se mettre en sûreté. Les sauvages traversèrent la rivière et vinrent se présenter à la porte du fort pour demander les Canadiens. Le bourgeois et tous ceux qui étaient réunis au poste tachèrent de les calmer, mais ce ne fut qu’à force de présents