de Mme Lajimonière de voir, après le fléau de 1826, sa fille aînée, Mme Lamère, partir pour les États-Unis. Elle fit auprès de son mari de nouvelles instances pour l’engager, en cette occasion, à retourner au Canada, à l’exemple des autres familles qui renonçaient à s’établir dans un pays si éprouvé, mais ce fut en vain. M. Lajimonière était décidé à ne jamais abandonner la rivière Rouge.[1]
Encouragé par les missionnaires qui, malgré tant d’épreuves, persistaient à demeurer en cet endroit et à recommencer les travaux détruits par l’inondation, M. Lajimonière rebâtit sa petite maison à l’embouchure de la rivière La Seine.
À mesure que ses autres enfants grandirent, ils se marièrent dans le pays, et s’établirent sur des terres aux environs de Saint-
- ↑ Mme Lamère, après avoir passé quarante-six ans aux États-Unis est revenue à Saint-Boniface, où elle a eu le bonheur de revoir sa vieille mère, alors âgée de 90 ans.