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LA PREMIÈRE CANADIENNE

bords de la rivière Rouge, à l’embouchure de la rivière La Seine. La joie qu’elle éprouvait de se voir auprès du missionnaire, de pouvoir recevoir les sacrements, entendre la sainte messe, et de procurer l’instruction religieuse à ses enfants, était pour elle une ample compensation à ses longues épreuves. Mme Lajimonière avait une grande foi ; elle le prouvait par son respect et son dévouement aux missionnaires, et aux religieuses qui vinrent plus tard dans la colonie.

Lorsqu’en 1844, les Sœurs de la Charité arrivèrent de Montréal à la rivière Rouge, Mme Lajimonière regardait comme le plus grand honneur la visite de ces bonnes religieuses ; et elle disait à son fils Benjamin, chez qui elle demeurait : « Mon enfant, n’épargne rien pour faire honneur à ces bonnes Sœurs, c’est une bénédiction pour nous que de les recevoir. »

Les récoltes, pendant les années 1824 et 1825, furent assez abondantes et relevèrent les espérances des colons ; mais la Provi-