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répondit à M. de Saint-Elme par un compliment flatteur, et lui demanda s’il avait encore entendu parler de Mme de Rostange. — Oublions cette femme méprisable, dit-il ; je me félicite du caprice qui l’a livrée à M. de Lamerville : il m’a évité les douleurs et la honte dont elle a couvert son second époux, le comte de Rinaldy. Ce seigneur trompé, comme je le fus, par les larmes feintes et la feinte douceur de Florestine, lui a donné son nom et sa fortune. Elle a déshonoré l’un, dissipé l’autre. M. de Rinaldy est mort fou ; son indigne veuve, jetée en prison pour dettes, eut recours à un lord qui avait été son premier amant, et qui se trouvait à Paris. Ce lord ayant acquis la certitude qu’elle