Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/65

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 62 )

bon mari. Vous ne serez plus seule au monde. — Je serais bien ingrate, si je m’y trouvais seule maintenant. Madame, croyez-moi, je ne désire rien tant que de ne pas vous quitter ; ma sœur elle-même ne me fut pas plus chère que vous ne me l’êtes.

Madame de Simiane retourna au château, où elle trouva quelques personnes qui venaient lui demander à dîner ; elle les reçut avec une grâce parfaite, les entretint avec éloquence et gaîté, sur différens sujets, et parut, toute cette journée, d’une humeur charmante. Quant à l’orpheline, la scène dont elle s’était trouvée le témoin secret, lui était trop présente pour qu’elle pût se réjouir de l’enjouement de la