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entière. J’adopterai l’orpheline que le ciel a conduite sur mon passage ; elle deviendra épouse, mère ; elle laissera des enfans qui béniront mon souvenir, comme je bénis le tien ; et moi !… moi !… je laisserai un nom illustre ».

Un long soupir suivit ce mot. Madame de Simiane sortit ensuite du mausolée, avec un air serein, et s’enfonça dans le bois, où Amélie s’était vîte réfugiée : elle l’aperçut, s’avança vers elle la serra dans ses bras, et lui dit : Je viens de songer aux moyens de vous assurer un sort indépendant. — Je souhaite dépendre éternellement de vous. — Nous irons passer l’hiver à la ville, je vous chercherai un aimable et