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sortir victorieuse des combats auxquels me livre un inconcevable amour. Dis-moi que ce bien après lequel je soupire, hélas ! sans le connaître, devient toujours fatal à celui qui le goûte. Dis-moi que ses jouissances passagères ne sont pas comparables à celles que tu m’instruisis à chérir. Rends-moi cette ardeur qui animait ma jeunesse, cette noble ardeur, la compagne inséparable du talent, le gage certain de ses succès. Mon père, fais que je sois encore digne de toi. Oui, je le serai ; oui, mon dévouement à ta mémoire, ma tendresse pour l’ami qui partagea, qui adoucit mes peines, m’occuperont désormais toute