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L’absence d’Anaïs ne permit à personne de trouver du plaisir au déjeûner. Il s’en fallait bien qu’il ressemblât au premier qu’Ambroise avait pris dans ce château ; il en remarqua la différence, but peu, ne parla point, et s’en alla moins content qu’il n’était venu. Il avait vu rouler des larmes dans les yeux de la marquise, et n’avait pu porter un toast à son général.

Dès qu’Amélie fut libre, elle épia l’instant où madame de Simiane sortait de son appartement, dans l’idée qu’elle pourrait souhaiter de l’entretenir : elle se trompait ; Anaïs passa près d’elle sans la voir, et prit, toute pensive, le chemin du mausolée de M. de Crécy. L’orphe-