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mence. Elle savait très-bien broder ; elle alla demander de l’ouvrage à des lingères, en obtint, et se vit même bientôt assez en vogue pour occuper jusqu’à huit personnes. Le produit de son travail était plus que suffisant à nos besoins. Elle me donna un maître pour me perfectionner dans l’écriture et dans l’étude de ma langue. Son projet était de rassembler quelques fonds pour entreprendre un petit commerce auquel je serais associée. Depuis quelques temps elle paraissait s’être résignée à son sort ; elle ne prononçait plus le nom du comte. Je la voyais calme, excepté les lundis et les vendredis ; ces jours-là elle pleurait beaucoup, et répétait :