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a vécu, je supportai avec courage la fatigue, les privations et le mépris que la misère entraîne à sa suite ; mais pourrai-je supporter tout cela, maintenant que je n’ai plus de but dans la vie, maintenant que je suis seule au monde ! Ne pouvez-vous trouver une ressource dans le travail ? – J’ai reçu une éducation meilleure que ma fortune ; je n’ai appris aucun métier, je n’étais pas née pour avoir besoin d’en savoir un. — Quelle circonstance vous a jetée dans la situation où je vous trouve ? — Oh ! c’est une histoire déplorable que la nôtre. — Confiez-la-moi, mon enfant, confiez-la-moi, vous ne vous en repentirez pas. Amélie leva ses beaux yeux remplis de larmes,