Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 183 )

mieux voir, et s’écria : Est-ce encore une illusion ? ou mon second père est-il auprès de moi ? Vous ne vous abusez pas, chère et tendre Anaïs, c’est votre meilleur ami ; celui qui, depuis si long-temps, n’a vécu que pour vous. Elle lui tendit la main, et dit : J’ai été mal, bien mal. — Je le sais ; mais, Dieu merci, vous voilà mieux. — Ah ! pourquoi me suis-je séparée de mon guide ! Fatale absence ! elle me coûtera mon repos éternel. — Calmez-vous, guérissez-vous, et vous serez plus heureuse que vous ne le fûtes jamais. — Heureuse ! moi, heureuse ! Ah ! mon ami, détrompez-vous ; je l’aime pour toujours. — Eh bien, son amour est le prix du vôtre. — Il m’aime, je le crois ; mais il me