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ment combattue entre deux sentimens égaux en force, et leur violence ne permettait pas d’assigner un terme prochain à sa guérison.

Amador et la Comtesse se désespéraient de ne voir aucun adoucissement à son état. Depuis que le premier avait su d’Amélie l’histoire d’Anaïs, son amour devint un véritable culte. La posséder ou mourir, était le vœu de son cœur.

Dans la nuit du dixième jour, la fièvre d’Anaïs baissa ; son cerveau parut se dégager : elle reconnut Amélie et Rosine, et leur adressa quelques mots agréables : ensuite elle se leva sur son séant, et regarda tout autour de sa chambre, comme si elle y cherchait