Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 167 )

portez, il ne saurait rendre notre alliance impossible. Parlez, ne me laissez pas davantage en proie à une accablante incertitude. Amador, répondit la marquise d’un ton sensible et noble, la preuve de tendresse que vous n’hésitez pas à me donner dans des circonstances où vous paraissez fondé à ne pas m’accorder toute l’estime que je mérite, touche mon cœur au dernier point. Ce cœur, je me plais à l’avouer, n’a jamais palpité que pour vous ; mon amour a précédé le vôtre, il ne s’éteindra qu’au tombeau ; mais cet amour, qui m’est plus précieux que la vie, me contraint lui-même à vous taire quel est l’obstacle qui nous sépare. N’ajoutez pas à mes douleurs, en me de-