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son. M. de Lamerville osa presser plus d’une fois le joli bras qu’il tenait sous le sien ; mais Anaïs, craignant d’avoir trop laissé paraître sa tendresse, ne put cacher son trouble.
M. de Lamerville parvint à rendre le calme à la marquise, par le soin délicat qu’il prit d’entamer, à table, un entretien qui fit diversion. Il préférait déjà Anaïs à lui : sa retenue le prouva mieux que n’auraient fait ses transports.
On alla le soir se promener sur l’eau : une sérénade charmante se fit entendre du bosquet voisin. Anaïs, que la conduite de son amant avait réconciliée avec elle-même, se livra sans crainte