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d’entendre un bel ouvrage dans ce beau lieu ! J’ai, dans ma poche, un volume de la meilleure traduction du Paradis perdu, dit le général ; voulez-vous que je vous en lise quelques passages ? La proposition fut accueillie, un siége de verdure reçut les dames. M. de Lamerville s’assit à leurs pieds, et leur lut le chant des Amours. La comtesse l’interrompait par de fréquens applaudissemens ; il dirigeait alors ses regards sur Anaïs, et répétait, d’une voix émue, la phrase qui répondait le mieux à sa pensée. Quant à la marquise, elle restait comme anéantie sous le poids des plus enivrantes sensations. Au moment du cantique nuptial, ses