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puis l’enfance, avec mon oncle chéri, le duc de Lamerville. Ces deux respectables vieillards se flattaient de resserrer encore leurs nœuds par notre hymen. Hélène était jolie, spirituelle ; j’avais vingt ans quand je la connus : à cet âge on ne voit guère aucune femme avec indifférence ; on s’abuse sur le trouble que sa présence fait naître, on le prend pour de l’amour ; je crus en avoir pour Hélène, et je me disposais à former une union imprudente, quand celle qui devait en être la victime eut assez de confiance en moi pour m’avouer que son cœur était engagé sans retour. Elle cachait avec soin sa passion à son aïeul, dont elle redoutait