Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 109 )

elles entendirent une flûte et une clarinette qui exécutaient le duo de Roland. Cette galanterie du général flatta infiniment les dames ; elles regardèrent de tous côtés, sans apercevoir personne. Anaïs, ravie, ne savait si elle devait en croire son oreille. Ce bois est-il enchanté, demanda la comtesse ? — Oui, depuis quelques momens, répondit le général.

La musique cessa, l’entretien le plus intéressant la suivit. La marquise, appuyée sur le bras de son amant, s’étonnait des charmes nouveaux qu’elle trouvait à la nature. Un frémissement délicieux agitait en secret tout son être. Le battement précipité de son cœur la forçait quelquefois à