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tout au déclin d’un beau jour, que la campagne brille de son éclat le plus touchant : le soleil, qui se retire par degrés de l’horizon pour faire place à la lumière mélancolique de la lune ; le bêlement des troupeaux qui regagnent à pas lents leur étable, le bruit harmonieux des sources, l’agréable parfum des fleurs, le souffle caressant du zéphyr, tout vous invite aux rêveries aimables. Le génie des fables antiques semble alors errer autour de vous ; tout est alors, dans la nature, amour ou poésie ; c’est l’heure des divins prestiges, c’est celle de l’inspiration. Anaïs l’éprouva : son cœur, plein d’un sentiment délicieux, avait be-