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qui prolonge les plaisirs de la rêverie. À mesure, d’ailleurs, que les doigts parcourent avec agilité les cordes mobiles d’un instrument ; que l’oreille est flattée par des sons mélodieux, l’image de ce qu’on aime apparaît plus touchante aux regards ; elle s’insinue plus avant dans le cœur, la volupté de l’espérance y pénètre avec elle. Ah ! l’on a raison de croire à l’hymne sans fin de Jehova : Là où tout est amour, tout doit être harmonie.

Un mois s’était passé depuis la mort de M. de Lamerville, on n’avait point encore reçu de nouvelles du général : son silence commençait à paraître au moins incompréhensible à Mr. D… Anaïs l’expliquait d’une manière favo-