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brassez votre fils. — J’étais si troublé de mon bonheur, que je ne savais ce que je faisais ; j’allais, venais dans la chambre comme un insensé ; je me précipitai aux pieds de Florestine, je les arrosai de mes larmes : j’étais dans un véritable délire. Quand mes transports furent un peu calmés, je m’assis auprès d’elle : Ma Florestine, lui dis-je, vous avez promis d’être à moi ; rien ne manque plus à ma félicité que le consentement de ma mère ; je partirai dès demain pour le chercher. — Bon dieu ! vous voulez aller à Paris ! — Il le faut. — Ne pouvez-vous écrire ? — Je le pourrais sans doute, et telle est la bonté, l’indulgence de ma mère, que je ne craindrais pas