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elle me disait : « Terminez vos affaires promptement, et revenez ; songez que Florestine ne vit plus où vous n’êtes pas. Vous êtes devenu aussi nécessaire à mon existence, que l’air que je respire ; mon ami, vous me tenez lieu de tout, et rien ne pourrait me tenir lieu de vous. »

Je retournai à Strasbourg en formant mille projets de bonheur ; madame de Las-Casas et sa fille me prodiguèrent les marques d’une tendresse touchante ; Florestine laissa éclater une vive gaîté ; elle me parut plus séduisante que jamais. Je pris sa main, la couvris de baisers, et lui dis : Me pardonnerez-vous, aimable Florestine, le tort dont je