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qu’elle donnait à la mémoire de son époux étaient encore trop vifs pour que je me flattasse de la voir répondre à mes sentimens. J’espérai tout du temps, de mes soins, et m’appliquai surtout à plaire à madame de Las-Casas : j’y réussis. Elle me confia la conduite d’un procès d’où dépendait toute sa fortune et celle de sa fille. Je l’arrangeai à leur satisfaction, en faisant secrètement quelques sacrifices d’argent. Elles me témoignèrent la plus vive reconnaissance ; je leur avais rendu la tranquillité, j’étais plus heureux qu’elles.

Pendant environ un an je vécus étranger à tout ce qui n’était pas Florestine. J’étais enfin parvenu à dissiper son chagrin ; elle