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saire pour liquider la succession qui m’était échue. Je réglai tout en deux mois, et me préparais à revenir à Paris, lorsque le commandant de la place de Strasbourg m’engagea à une fête donnée à l’occasion du mariage de sa fille. Le commandant m’avait rendu quelques services, je ne pus me refuser à sa pressante invitation ; je retardai l’époque de mon départ, et me rendis à sa fête : les personnes les plus considérables de Strasbourg y étaient réunies. On nous servit un repas superbe, suivi d’un concert. Déjà plusieurs virtuoses s’étaient fait entendre, quand une jeune femme vint s’asseoir au piano : elle exécuta, d’une manière admirable, un