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a-t-elle été satisfaite de sa soirée ? — Extrêmement, Rosine ; j’ai rendu deux amans heureux. — Deux amans, Madame ? — Sans doute, j’ai fait un mariage. — Madame ne trouve donc pas mauvais qu’on se marie ? — Au contraire, Rosine : n’est-ce pas le vœu de la nature ? — Madame a bien raison. Moi, j’aime Madame plus que je ne puis l’exprimer, je me ferais tuer pour elle ; eh bien ! cela n’empêche pas que… — Que Rosine ne voudrait vivre pour un mari. — Si j’osais, je dirais à Madame qu’elle m’a devinée. — Et ce mari serait ? — Félix, le valet-de-chambre de M. de Lamerville ; il y a dix ans qu’il sert son maître avec un zèle, une fidélité… — Digne de ré-