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que-là. — Eh bien ! dès ce soir je parlerai, si j’en ai le courage. — Ayez-le, je vous en supplie. L’horloge du château sonna onze heures. — Déjà onze heures, s’écria Rosine ! voyez comme je m’oublie avec vous. Je tremble que Madame n’ait eu besoin de moi : je n’avais pas jusqu’ici manqué à mon devoir. Voyez où l’amour nous entraîne. Adieu. — Madame de Simiane se promena encore quelques momens, afin de laisser à Rosine le temps de rentrer au château avant elle, et de se préparer à lui ouvrir son cœur. Mais dès que celle-ci aperçut sa maîtresse, elle ne se souvint plus d’un mot du discours qu’elle avait projeté de lui tenir, et balbutia seulement : Madame