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désapprouve notre projet de mariage, et je ne pourrais me décider à quitter son service ; elle est si bonne ! j’aimerais mieux la mort que de risquer de lui déplaire. — Nous pouvons nous épouser sans que cela change rien à notre situation. Mon maître chérit la marquise ; il me répète chaque jour qu’il ne pourrait plus vivre loin d’elle, et tout-à-l’heure, en se couchant, il me parlait du dessein qu’il nourrit de lui faire épouser son neveu. — Bon ! ils ne se connaissent pas. — Ils feront connaissance. — Il n’est pas dit qu’ils s’aimeront. — M. le duc prétend qu’il est impossible que cela n’arrive pas ; moi, je pense comme lui. Ta maîtresse est belle, aimable,