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VERS LES SOMMETS

— Je suis en faveur que, de plus en plus, les individus, les familles, les paroisses, les comtés se suffisent à eux-mêmes. On attend trop des gouvernements : une situation, une somme d’argent, un octroi pour ceci, un montant pour cela. On est rendu au point d’aller leur demander un puits sur sa terre, un filet d’eau dans le pâturage, des rayons de soleil, une température plus clémente, une grosse moisson, et que sais-je encore…

— Enfin, puisque vous me faites parler, j’ajoute ceci. Si je devenais commandant dans l’armée, je prônerais la formation d’un bureau d’examinateurs qui feraient subir aux aspirants des examens adéquats aux positions qu’ils sollicitent du service civil, que ce soit du domaine municipal, régional, ou du domaine scolaire et politique. De cette façon, il ne se verrait pas autant de courtisans favorisés et de nullités au service de la chose publique.

Ces paroles plaisaient aux délégués. Ils connaissaient des cas patents de fonctionnaires sans compétence. Ils parlaient tous en même temps :

— Vous ne pouvez pas nous refuser. Rompez avec la tradition des candidats façonnés à l’image et à la ressemblance de cinq ou six créatures véreuses. Il est temps que chaque électeur, par son