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VERS LES SOMMETS

— Avez-vous pensé, chers amis, que les plus méritants, qui sont nombreux, voudront se servir avant moi ? Pourraient-ils concevoir qu’un jeune homme sans passé politique soit assez hardi de venir s’imposer ? N’oubliez pas que la discipline est encore forte. Peut-on se faire élire sans le bon vouloir des chefs authentiques ? Ce sont ces manitous qui font les députés et qui les fabriquent pour eux seuls, évidemment. Je vous félicite de votre courage. Si le succès couronne vos efforts, vous aurez bien mérité de vos concitoyens.

— Voyez-moi venir ! Or, ils savent que j’aurais soin de débarrasser le comté de ces hommes parasites. Ensuite, je me suis déjà exprimé à haute voix sur mes principes politiques. L’État doit aider et soutenir les initiatives individuelles, paroissiales, régionales, non pas les empêcher en apportant trop de secours.

Jules avait eu l’occasion de parler de ces choses au milieu de quelques réunions intimes.

— Voulez-vous nous dire ce que vous entendez par ces initiatives de toutes sortes, questionnèrent ses auditeurs ?

— Volontiers, reprit-il aussitôt :