À cette époque, à peine quelques automobiles roulaient sur nos routes impraticables alors. Le cinéma était muet dans son berceau. L’aviation et la radio ne figuraient pas au domaine des faits accomplis. Mais le travail ne manquait pas et les produits se vendaient bien. La production et la consommation s’équilibraient grâce à un libre-échange raisonnable, à une juste protection, et aussi à un machinisme moins développé qu’à l’heure actuelle.
C’était l’époque de la construction du pont de Québec, merveille mondiale, et du Grand-Tronc-Pacifique ; l’époque de la fixation des frontières de l’Alaska et de la création des provinces d’Alberta et de Saskatchewan. C’était presque l’âge d’or canadien !
Au début du vingtième siècle, dans chaque comté rural, s’observait une rigoureuse discipline quant au choix des candidats qui devaient briguer le suffrage populaire lorsqu’avaient lieu des élections, soit complémentaires, soit générales. Trois ou quatre chefs décidaient d’amener un homme et tous se ralliaient à cette décision. Il sortait toujours victorieux de la convention, qui n’était tenue que pour la forme.
Avez-vous remarqué, à l’heure actuelle, la vie de nos très petites villes aussi bien que celle de nos