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VERS LES SOMMETS

frauduleusement. Quant à l’affaire si vilaine du jour de « l’appel nominal », j’ai des raisons d’être convaincu qu’Élise n’y prit aucune part. De tels coups ne peuvent être imaginés et perpétrés que par des hommes.

— As-tu jamais su, pauvre Jules, comment tes ennemis avaient appris que tu dînais chez moi ce jour-là, et puis que tu serais seul dans ton auto pour te rendre à Saint-Étienne ? Car, enfin, tu aurais bien pu être accompagné de trois ou quatre de tes partisans, ce qui aurait certainement empêché les deux agresseurs d’accomplir leur méfait.

— Il me semblait te l’avoir dit, Françoise. Voici. Mon homme de confiance, à Saint-Paul-du-Gouffre, était, à mon insu, à la solde de mes adversaires. C’est sous leur dictée qu’il travaillait avec mes soldats. Il savait sa leçon. Il organisait tous mes voyages. La première chose que j’appris, le matin du grand jour, fut le départ de tous mes amis pour Saint-Étienne.

— Je devais me rendre avec vous, me dit-il, mais je suis réellement malade ce matin. Si vous ne faites d’objections, je resterai ici pour surveiller vos affaires.