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VERS LES SOMMETS

— Puis je pensais encore : Je parie que mes meilleurs amis vont me féliciter d’être resté en panne, car je sais que les deux gouvernements donnent à pleines mains depuis une semaine, surtout à quelques-uns de ceux qui ont servi ma cause avec ferveur.

— Jules, fit-elle, tu as des principes, c’était assez pour ne pas convenir, croyais-je. Plusieurs me disaient :

— Il est droit, honnête, intégral. Il traitera tout le monde sur un pied d’égalité. Il veut que chacun se suffise à soi-même.

Des doutes m’étreignaient. Je répétais à ma famille :

— Jules est venu trop tôt dans notre triste monde. Comme au temps du Christ, on n’en voudra pas. Ses contemporains ne sont pas préparés à le comprendre.

— Tu pousses les choses un peu loin, Françoise, fit Jules en souriant.

Pendant longtemps, continua-t-il, quelques-uns de mes amis me conseillaient de chercher à décou-