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VERS LES SOMMETS

Dans toutes les localités les plus importantes de son vaste territoire électoral, il avait clairement expliqué son programme, ligne par ligne. À l’entendre exposer des choses si neuves et si vraies, des choses si différentes de celles qui avaient toujours été dites et faites jusqu’alors, ses électeurs sentaient que les temps nouveaux requéraient, en effet, d’autres directives, d’autres méthodes, d’autres façons de gouverner qui pussent s’adapter au degré de civilisation auquel le monde en était rendu.

Puis, dans une autre belle envolée d’éloquence, il terminait tous ses discours par ce plaidoyer, dont voici la substance :

Mesdames, Messieurs,

Mes adversaires, incapables d’argumenter contre mon programme, de me suivre dans les régions aérées de la saine politique, ont cru bon de s’attaquer à ma propre personne. Ils ont porté et colporté contre moi des accusations, des calomnies qui sont loin, je le vois, de les grandir dans votre estime. Leur geste infâme atteste qu’ils pressentent une défaite, montre bien qu’ils aperçoivent avec horreur la grande fissure qui lézarde l’un des pans de l’édifice sacré qui s’écroulera avec eux, au jour du scrutin, je vous le promets.