Page:Dufour - Vers les sommets, 1935.djvu/206

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XV

— « À vaincre sans périls, on triomphe sans gloire », rappelait à Jules, Mlle Françoise, le lendemain du fameux jour de l’appel nominal, alors que le jeune candidat officiel allait prendre congé d’elle pour refaire le tour de sa grande circonscription électorale. Les minutes tragiques qu’il avait vécues l’avaient secoué fortement.

Il lui avait répondu en souriant :

— Si je triomphe avec autant de gloire que j’ai couru de dangers jusqu’à présent, ma lutte va certainement finir en apothéose.

Puis, après une légère pause, il ajoutait, ses regards s’enflammant à mesure qu’il parlait :

— Maintenant je suis assuré de remporter la victoire. Si tu avais vu, comme moi, Françoise, le dépit que la foule a marqué contre mes adversaires lorsqu’elle apprit la façon malhonnête dont les chefs venaient de me traiter, puis si tu avais entendu