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VERS LES SOMMETS

prononcées dans cette salle lors d’autres assemblées politiques. Ce qu’il dit, en ces quelques minutes, à cet auditoire frémissant, pouvait se résumer en ces brèves phrases, non démagogiques :

— Si vous me procurez l’avantage de devenir votre député, je consacrerai le meilleur de moi-même à vous faire le plus de bien possible. Seuls compteront dans mon estime et mes recommandations aux emplois, les aptitudes, le mérite réel, la valeur reconnue, les besoins de chacun de mes électeurs.

Il avait scandé chaque mot de la dernière phrase. En terminant, il dit :

— Bientôt, si vous me faites l’honneur de me choisir, je vous ferai connaître les grandes lignes de mon programme politique. Chaque chose en son temps. Permettez que je n’en ajoute pas davantage pour le moment.

On lui fit une ovation. Puis les délégués furent priés de déposer leurs bulletins.

Ledoux songeait : Se pourrait-il que quelques-uns d’entre eux se fussent laissés gagner par les paroles de cet homme ou par la crainte des électeurs ?