moi nous en désolons davantage. Dans son anxiété pour le chagrin de sa fille, elle dit :
— Jules s’est mis en route vers les sommets. La passion de sa vie a toujours été de les atteindre. Son cœur, si profondément épris d’idéal, ne s’embrasera jamais d’amour pour la femme.
Elle se trompe, n’est-ce pas ? Cependant si cette dernière opinion de ma mère exprime une vérité, je ne souffrirai pas au moins de te savoir à une autre !
À ces remarques de ma mère, remarques qu’il me faisait mal d’entendre, j’ai répondu avec calme, pour me leurrer évidemment :
— Jules, quel que soit le talent qu’il possède, est homme et tout ce qui peut donner ici-bas le bonheur le plus grand le touchera, l’atteindra dans le plus profond de son être.
Ai-je pensé juste ? Les hommes de talent paient, eux aussi, tribut, bien doux tribut, à cette puissante inclination naturelle : l’amour.
Mais je me trompe lorsqu’il s’agit de toi. J’ai bonne envie, malgré mon peu de courage de le faire,