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Il est en effet un point qu’il importe de noter, c’est combien les membres de la famille d’Isaac et de son fils sont peu prodigues en souvenirs d’affection à leur égard dans les cas de donations testamentaires. Outre le testament de Théodora Bernard-Rousseau que je viens de citer, et par lequel elle substitue son neveu Gabriel à son fils comme héritier universel (et cependant Jean-Jaques était doublement son neveu), nous avons encore celui de la veuve Clermonde Fazy. Il est du 4 janvier 1743[1], quatre ans avant la mort de son frère Isaac, alors qu’il était aux abois. Elle n’oublie, dans ses dernières dispositions, aucun membre de la famille, sauf pourtant Jean-Jaques. Elle donne à Gabriel Rousseau, son neveu, 200 livres ; à Théodora, veuve Bernard, sa sœur, 400 livres, à prendre sur les 800 qu’elle doit à la testatrice ; à Isaac, son frère, 225 livres, et elle le prive et déjette du surplus de ses biens. Héritière universelle : Suzanne Rousseau, épouse Gonceru. Citons encore, du 14 mars de la même année[2], le testament (homologué le 4 mai 1751) de Françoise, fille de Noé Rousseau, cousine germaine des enfants de David Rousseau-Cartier. Elle devait être à son aise, car ses legs sont nombreux.

  1. M. Duby, notaire.
  2. M. Duby, notaire.