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xxxxxxxxxReport
190 fr. 90 fr.
xxxxxCapitaux 300.000 fr.
xxxxxxxSur 95.000 fr. à 1‰ = 95 fr.
xxxxxxxSur 200.000 fr. à 1.50‰ = 300 fr.
Revenu 4% 12.000 (mille fr. étant exceptés)
xxxxxxx3 % sur 5.000
= 150 fr.
xxxxxxx4 % sur 6.000
= 240 fr.


xxxxxxxxxxxxTotaux
585 fr. 480 fr.
xxxxxxxxxxxxRéunion
1.065 fr.


Le possesseur de ces 500.000 fr. paierait donc 1.065 fr. pour un revenu total de 15.000 fr.

On fait cette objection à l’impôt sur le capital : vous allez donc imposer, à propos de capital, toutes les œuvres d’art, les châteaux et monuments historiques, les collections de tableaux, de statues, les bibliothèques de livres rares, etc…

Oui, certainement. Toutes ces richesses là correspondent, sans discussion possible, à une richesse plus ou moins élevée ; si elle ne donne pas à son possesseur une rente en argent, elle lui procure une jouissance, une satisfaction d’une autre nature, la plus riche de toutes les jouissances, supérieure même à celle que peut procurer la possession de l’argent. C’est une richesse très réelle que la société garantit à son possesseur aussi bien que toutes les autres richesses ; elle est même souvent plus difficile et plus dispendieuse à garantir ; il est donc juste qu’elle paie un impôt qui est l’équivalent de la garantie.

Vous allez donc, dira-t-on encore, empêcher les collections d’œuvres d’art, de livres, de curiosités